Grand raid des Pyrénées
le Grand Raid des Pyrénées. Encore plongé dans les souvenirs de cette aventure, le Grand Raid des Pyrénées demeure la course la plus mémorable à laquelle j’ai participé. Cependant, l’expérience n’a pas été dénuée d’obstacles. Tout a débuté la nuit du vendredi au samedi, où je tiens à remercier chaleureusement mes voisins de tente, des coureurs comme moi, pour avoir animé la nuit jusqu’à minuit. Vive le camping, vraiment ! Mon réveil sonne impitoyablement à 4h15 pour un départ prévu à 5h. Un peu serré, je l’admets, mais après seulement 3h30 de sommeil, la fatigue est bien réelle. Je me prépare rapidement et me dirige vers le départ à Vielle Aure, mais comme prévu, je ne suis pas en avance.
Deux minutes avant le coup d’envoi, un énorme orage éclate sur le village. Nous sommes contraints de sortir nos vestes en urgence. L’atmosphère est tendue, le stress est palpable sur chaque visage. Puis, c’est le top départ, et je me faufile dès le début, doublant mes concurrents sur les deux premiers kilomètres dans l’espoir d’éviter les embouteillages aux premières difficultés. Les vraies difficultés commencent à St-Lary-Pla-d’Adet, lorsque mes mollets me rappellent avec douceur mon entraînement insuffisant des semaines précédentes. Arrivé au col de Bastanet a la 749éme places, l’orage s’intensifie avec pluie battante, grêle et bourrasques de vent à plus de 80 km/h. Nous sommes projetés contre les rochers, contraints de se mettre à quatre pattes pour progresser jusqu’au col . Nous sommes à 2500 mètres d’altitude, et seulement 21 km ont été parcourus en 4h10 il est 9h10 du matin.
Au 30e kilomètre, la pluie cesse enfin. J’atteins le ravitaillement de La Mongie et aperçois avec bonheur ma cherie Aveline et mon Papa. Je saisis l’occasion pour changer mes vêtements mouillés. Je repars à travers les montagnes, captivé par ces paysages magnifiques. Les kilomètres défilent, mais la fatigue se fait ressentir. Au ravitaillement du kilomètre 45, je décide de m’arrêter pour manger et m’hydrater pendant 17 minutes.
Je repars avec une nouvelle énergie, alternant course et marche, gardant les yeux rivés sur mon objectif ultime : devenir finisher. Même lorsque les orages reprennent à 18h, je persévère. J’atteins le dernier ravitaillement au kilomètre 62 à Merlans à 19h. Après une brève pause pour remplir mes gourdes et savourer une soupe revigorante, je m’élance. Le dernier dénivelé positif franchi, il ne me reste plus que 15 km avant la ligne d’arrivée. Je déconnecte mentalement et cours sans relâche. À 100 mètres de l’arrivée, la fierté m’envahit alors que je suis accompagné de mes enfants.
Je mesure ma chance d’être soutenu par les personnes que j’aime. Ce Grand Raid des Pyrénées n’a pas été facile, mais à aucun moment l’idée d’abandonner ne m’a traversé l’esprit. Je suis fier d’avoir terminé en 15 heures et 58 minutes, à la 415e place. Au départ, nous étions 1500 coureurs, mais seulement 865 ont franchi la ligne d’arrivée. Une aventure inoubliable, marquée par la persévérance et le soutien de mes proches. »
Bravo Damien👏 pour ce beau résumé plein d’humour, ce parcours est aussi un parcours sur soi même, très intense corporellement et mentalement! Bravo aussi à ton intendance.
Merci Anita , effectivement c’est avant tous un défi personnel , vivement le prochain .
Bravo Damien !!
Pour avoir suivi mon meilleur pote sur une expérience similaire de grand Raid, j’ai vu de prêt la difficulté et la souffrance pour affronter ce genre d’épreuve.
Je suis d’autant plus admiratif de ta performance grand format dans de telles conditions climatiques… Respect !
Guéna
Merci Guena , les conditions climatiques le dénivelé et toutes autres difficultés font la beauté de ce sport extrême . La moitié des participants on soit abandonné ou pointé en retard au barrière horaire (hors course) , le nombre m impressionne .
Un résumé qui met les larmes au yeux c’est tellement beau. Tu peux être fière de toi vraiment bravo 👏👏😘
Merci beaucoup Marine, avec détermination on peux réaliser de belle chose ,vous le faire partager est d autant plus beau !